Souvent confondue à la hernie discale, la protrusion discale est un mal tout à fait naturel qui peut survenir chez toute personne avec l’âge. Vous avez en mains vos résultats de radiologie qui indiquent une protrusion discale et vous ne savez vraiment pas ce qu’il faut comprendre par là ? Cet article vous renseigne amplement sur la question et vous propose les réponses à toutes vos questions essentielles sur ce mal.
Quand parle-t-on de protrusion discale ?
La colonne vertébrale est une chaîne de vertèbres qui sont reliées les unes aux autres par ce que le jargon spécifique désigne par le trépied. Celui-ci est formé d’un disque intervertébral (constitué d’un noyau gélatineux en cartilage et d’un anneau en fibre) et d’articulation.
Avec l’âge, le vieillissement provoque la discopathie, c’est-à-dire la déformation des disques intervertébraux par déshydratation du noyau qui perdent leur élasticité et deviennent de ce fait de plus en plus rigide. Du coup, les anneaux fibreux entourant le noyau sont écrasés et repoussés vers l’extérieur, ce qui entraîne la convexité et l’aplatissement des disques. C’est alors que l’on parle de protrusion discale qui n’est rien d’autre que le gonflement des disques intervertébraux.
Protrusion discale et hernie discale, quelle différence ?
La hernie discale et la protrusion discale ne sont pas du tout à confondre : la première est une pathologie alors que la seconde est un mal tout-à-fait naturel. En effet, dans le cas d’une hernie discale, on est en présence d’une sortie du disque de son emplacement habituel pour se loger dans le canal. Par contre, la protrusion discale signale un disque vertébral abîmé, mais qui ne s’est pas déplacé de son emplacement habituel.
Qui peut souffrir de protrusion discale ?
La protrusion discale est un mal qui peut survenir chez toute personne, quel que soit l’âge. Les études menées sur ce mal ont révélé que la population atteinte est constituée de personnes de toutes les tranches d’âge. En effet, selon les chiffres officiels, la protrusion discale est en général diagnostiquée chez 6 à 8 % de la population âgée de 14 à 15 ans.
Par ailleurs, ce chiffre est susceptible de grimper très rapidement avec l’âge du fait du vieillissement des cellules de la colonne vertébrale et de l’assèchement des noyaux gélatineux. Ainsi, la protrusion discale touche plus de 66 % des personnes lorsqu’elles passent la barre des 60 ans.
Quels sont les facteurs responsables de la protrusion discale ?
Pour ce qui est des causes de la protrusion discale, bien qu’il s’agisse d’un mal naturel qui survient avec le temps, il existe cependant certains facteurs à même de précipiter sa survenance ou de l’aggraver. Ces facteurs sont entre autres :
- Les mauvaises postures ;
- Le déséquilibre à l’excès de l’IMC ;
- Les microtraumatismes à répétition ;
- Le port exagéré de charges trop lourdes ;
- L’addiction au tabac et autre stupéfiant ;
- La conduite automobile habituellement trop longue.
Il va donc s’en dire que les personnes exerçant certains métiers spécifiques présentent un taux particulièrement élevé de risque de survenue précoce de protrusion discale. Il s’agit notamment des métiers répétitifs tels que le travail à la chaîne, la tenue de caisse…, de même les artisans contraints au port de charges lourdes. Il en est de même pour les personnes en surpoids, ou ayant un mode de vie malsain.
Protrusion discale : comment la soulager ?
La protrusion discale est un mal asymptomatique (dans 80 % au moins des cas, elle est indolore et ne présente aucun signe), ce qui rend difficile sa prévoyance. Toutefois, lorsqu’elle est diagnostiquée, certaines précautions peuvent être prises pour la contenir et éviter qu’elle ne dégénère en une insuffisance discale.
En cas de protrusion discale, on recommande :
- Le port de ceinture lombaire ;
- La physiothérapie et/ou la kinésithérapie ;
- La prise d’anti-inflammatoire et d’antalgiques ;
- La lutte contre la sédentarité et avoir un mode de vie sain ;
- Une intervention chirurgicale en cas de protrusion discale très avancée et indomptable.
